Thé d'Ureshino
Nichée en bordure de la préfecture de Saga sur l'île méridionale de Kyushu (Japon), la ville d'Ureshino est aujourd’hui une destination importante pour le tourisme du thé. Désignée comme « berceau du thé japonais », la région attire de nombreux amateurs curieux de découvrir non seulement les origines du thé au Japon, mais aussi cette production spéciale de thé vert qui remporte chaque année de nombreux prix.
LES ORIGINES DU THÉ AU JAPON
Le thé a été introduit pour la première fois au Japon en 1191 alors que le moine nommé Eisai revient d’un voyage dans les monastères bouddhistes de Chine, rapportant avec lui les premières feuilles (et plus tard les premières graines) de thé au pays. De retour en terre natale, Eisai se rend au mont Sefuri (aujourd’hui le site historique de Yoshinogari — préfecture de Saga) où la culture du thé s’enracine pour la première fois en sol japonais.
THÉS VERTS DE SPÉCIALITÉ
Alors que la légende donne à la région d’Ureshino une certaine crédibilité folklorique, on apprécie toutefois davantage le Ureshino-cha (« le thé Ureshino ») pour la qualité de sa production que pour l'importance de ses origines. En effet, la situation géographique d’Ureshino offre des conditions idéales pour la culture du thé : autour de la ville, les collines où sont établis les jardins de thé profitent de nuits froides en contraste nécessaire avec le chaud climat du sud. Un épais brouillard recouvre les pentes des jardins à l'aube, provoquant chez les plants de thé un stress essentiel pour produire des feuilles de haute qualité. Toute la région d'Ureshino (qui, dans son appellation enregistrée et contrôlée, s'étend jusqu'à certaines parties de la préfecture voisine de Nagasaki) est surtout connue pour ses deux principales spécialités : le tamaryokucha et le kamairicha.
TAMARYOKUCHA
Le tamaryokucha ressemble au sencha à bien des égards, y compris au niveau du goût et des méthodes de production. Mais alors que les feuilles de sencha ressemblent à des aiguilles en raison de leur roulage final, le tamaryokucha, lui, est séché sans roulage, ce qui donne à ses feuilles la forme de virgules. Cette différence dans la transformation donne au tamaryokucha un profil plus riche et plus rond que la majorité des sencha.
KAMAIRICHA
Le kamaircha se distingue comme étant le seul thé vert japonais n’utilisant pas de vapeur dans sa transformation. À la place, pour arrêter l’oxydation des feuilles, on utilise de grands woks en fer pour les chauffer « à la chinoise ». Ce genre de chaleur directe donne au thé un goût très rond pratiquement dépourvu d’astringence.
Selon la température des woks et la durée de la dessiccation, le kamairicha peut présenter un éventail d’arômes assez large allant du légume vert aux noix rôties.
PROFIL DE PRODUCTEUR
TOKUNAGA SEICHA
Fondée en 1947 par Masaro Tokunaga alors âgé de 34 ans, la compagnie Tokunaga Seicha a fait ses débuts comme simple aventure de fabrication de thé et de vente au détail. Masaro et sa femme Yoshiko travaillaient tard le soir à produire leurs thés pour pouvoir, le lendemain, les transporter à vélo jusqu’aux marchés d’Ureshino et de Nagasaki. Aujourd'hui, Kazuhisa Tokunaga (troisième génération à la tête de l’entreprise) et son épouse Vera ont pour mission de diffuser la culture du thé Ureshino non seulement à travers le Japon, mais aussi dans le reste du monde. Avant de reprendre l'entreprise familiale, Kazuhisa a fait des études en Irlande où il s'est rendu compte que de plusieurs pays avaient également leurs traditions imprégnées de thé. Et malgré les différences entre les cultures, Kazuhisa n’a pu y voir qu’une opportunité de faire briller leurs thés sur la scène internationale. La précision et la maîtrise de Tokunaga Seicha concernant la production de tamaryokucha et de kamairicha leur ont valu de nombreux prix lors de concours nationaux et internationaux. Leur kamairicha en particulier est une source de fierté pour l'entreprise, car il est encore aujourd’hui fabriqué dans une ancienne cuve de dessiccation sans thermomètre pour surveiller la température. Ainsi, tout est laissé aux artisans qui doivent suivre attentivement le processus, se fiant uniquement à leurs sens et à leur expérience pour guider la transformation.
Pour faire l’expérience des thés de Tokunaga sur notre site web, dirigez-vous vers la page du kamairicha, ou encore celle du tamaryokucha dans notre sélection de thés japonais.
1 commentaire
Hello I’m French from Occitanie south France.
We start to plant à tea In south of france, In Pyrénées montain.
Is it possible to Speak with You and start exchange ?
We Hope to come In Japan for learn base of tea transformation.
I use lived In Japan long time ago in saga ken.
Thank you for your answer
Rémy